Les premières GMNF ont participé au mois de mai à une nouvelle tranche de travaux du Ruisset, celui d’offrir un habitat favorable à la truite commune et des substrats lui permettant de se reproduire. 

Cette action, avec l’Association Au fil de l’eau (Eric Barbier), s’inscrit dans un projet global d’aménagement du Ruisset, piloté par la fédération de pêche de l’Isère. Les travaux sont financés par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (RMC), le département de l’Isère et la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF). 

Le Ruisset, situé dans la plaine agricole de Noyarey, est un ruisseau qui a été recalibré pour drainer les excédents d’eau de celle-ci. Il se caractérise par un tracé rectiligne, des berges abruptes, sans végétation arborée pour pouvoir faucher facilement et éviter des crues importantes. Ces éléments favorisent l’écoulement rapide de l’eau. La présence de salmonidés domine ce cours d’eau de première catégorie.

Aujourd’hui, les poissons présents manquent de zone de repos et de refuge. Truite fario, vairon et loche ont du mal à se maintenir durablement et à se reproduire, ils seront ainsi protégés des prédateurs. 

L’absence d’arbres au bord d’une rivière ne permet aux racines de créer des caches naturelles. Pour pallier cela, nous avons créé des caches à poissons pour rétablir la population piscicole

En complément de cet aménagement, des poses de blocs de rochers dans le lit du ruisseau vont avoir lieu, pour créer des frayères et des plantations de végétaux seront réalisées sur les berges.

Nos élèves ont construit les caches à poissons en planches de robinier, un bois imputrescible de classe 4. En parallèle, d’autres apprenants ont décaissé les berges à l’aide de pioches.

Les caches sont maintenues par des piquets pour éviter qu’elles soient emportées par le courant. Elles sont ainsi intégrées au paysage et à leur environnement naturel. Une fois la berge reconstituée, nous avons procédé à la revégétalisation de cette dernière avec un mélange : graminées, légumineuses et vivaces mellifères. Cet aménagement d’une demi-douzaine de caches pour nos amis les poissons se veut résilient sur une période de 10 à 20 ans.