Quand les élèves transforment la récolte !

Une cueillette efficace
À la parcelle de la Bâtie, située au bord de l’Isère, les pommes du verger conservatoire étaient déjà bien mures début septembre, et tombées au sol pour la plupart ! Plusieurs classes ont participé à leur ramassage, dont les premières “Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant” jeudi 11 septembre après-midi.
Sophie et Billie, de l’exploitation pédagogique de l’établissement, ont d’abord donné les consignes pour un ramassage efficace : les pommes trop abîmées au pied de l’arbre, les jaunes et vertes à peau lisse, juteuses et propices à la fabrication du jus de pommes (Type Granny, Belle de Boskoop), dans des cagettes et les roses à peau rugueuse, de type canada, trop charnues, dans d’autres cagettes.
Résultat, une remorque bien pleine !
Expérimentations autour de la pomme
Le lundi suivant, observation d’échantillons de pommes pour approcher la question des différentes variétés de pomme observables dans le verger. Après un lavage minutieux, une analyse par les cinq sens a permis aux élèves de qualifier leurs impressions et de prendre conscience de la variabilité, notamment gustative. Chaque binôme devait remplir une fiche pour deux échantillons sur plusieurs critères, et indiquer aussi sa pomme préférée !
L’après-midi, opération pressage et obtention du jus, devant les ateliers du lycée.
Le pressoir mobile
Pauline et Sophie, de l’association “Les Pommes Trotteuses 05”, sont venues spécialement à Saint-Ismier avec leur matériel pour permettre aux élèves de participer à l’opération de transformation, assistées également par Sophie et Billie.
Très pédagogique, leur atelier permet de comprendre les différentes étapes et de faire tourner les élèves sur plusieurs activités complémentaires.
Tout d’abord le tri des pommes, avec retrait des parties abîmées si nécessaire. Aujourd’hui l’objectif est de préparer du jus de pommes et de poire. Pauline a donc apporté des poires venues de son propre verger (Bio), elles sont aussi triées et nettoyées, mélangées à raison d’un tiers de poires, deux tiers de pommes. Le lavage est alors opéré. Puis, il faut jeter les pommes dans le broyeur. Le broyat obtenu est pressé et filtré (presse hydraulique, dans sept carrés de toile). Le résidu, très sec, est retiré. Le jus est pompé dans des cuves en plastique alimentaire résistant à la chaleur, et chauffé pour permettre la pasteurisation, donc la conservation (la température est vérifiée). La mise en bouteilles est opérée.
Une belle cuvée 2025

Au final, environ 1,2 tonnes de pommes et 300 kg de poires ont été transformés en 700 litres de jus. Merci à tous les participants !
Au plaisir de réaliser quelque chose de concret et de travailler en groupe, s’est ajoutée la dégustation finale : un jus de pomme-poire de caractère, loin du goût aseptisé de certains jus du commerce !
Cette activité constitue aussi un préalable au “défi agri-culinaire” auquel participent les premières STAV : du champ à l'assiette, bio et on ne peut plus local, le jus de pomme - poire obtenu est un très bon exemple de produit alimentaire de qualité et durable !